Hannibal & Hamilcar : Rome VS Carthage

Hannibal & Hamilcar : Rome VS Carthage (Créé par Marc Simonitch. Édité par Phalanx et distribué en France par Asyncron)


Qui ne connaît pas les célèbres guerres puniques (-264 à -146 avant Jackie Chan je crois) qui, après avoir effrayé Rome, ont conduit, malgré toutes ses victoires, à la déchéance de Carthage ?
Cet excellent jeu vous propose de les revivre.

Quelques caractéristiques le concernant :
Type de jeu : card driven wargame (un jeu d’affrontement dirigé par des cartes)
Mécaniques principales : placement, conquête et gestion de main de cartes.
Nombre de joueurs : 2 joueurs (Rome contre Carthage)
Age requis : à partir de 14 ans
Temps d’une partie : 3 heures pour le scénario complet d’une guerre punique (toutefois ce scénario peut commencer à un instant plus avancé de la guerre et la partie durer moins longtemps).







Le superbe plateau d’Hannibal & Hamilcar vous présente ainsi 2 faces :
La première traite de l’affrontement entre Hannibal Barca et Scipion l’Africain (la deuxième guerre punique) qui propose plutôt les mécaniques de bases. (qui sont déjà fort plaisantes)
La seconde face vous plongera dans la première guerre punique. (avec le fameux Hamilcar Barca, père du premier protagoniste) De nombreuses mécaniques s’intègrent alors à ce niveau. Le livret de règles recommande d’avoir maîtrisé quelques parties de l’autre côté.



Le but de ce jeu, vous l’aurez facilement compris est donc de réduire son adversaire à l’état de moucheron insipide afin de l’écraser sous votre semelle gravée de l’acronyme SPQR ... ou pas.

Pour ce faire, il faudra contrôler plus de provinces que votre adversaire. Cela aura pour effet de lui faire perdre des zones de contrôles politiques. (autant que la différence de provinces contrôlées entre vous 2) Si au moment de devoir retirer un contrôle politique, votre adversaire ne peut pas le faire, il sera contraint de demander la paix. (et de perdre la partie)

Evidemment, vous pouvez menacer l’autre joueur en vous attaquant à sa capitale. Ceci pourra déclencher une victoire immédiate.

Il est également possible, pour Carthage de l’emporter à l’attrition. C’est-à-dire qu’à l’issu d’un certains nombres de tours, si Rome ne remplit pas une condition de victoire, Carthage l’emportera. Rome devra donc toujours être agressif.



Parlons alors maintenant des mécaniques de base :

Chaque joueur, alternativement, devra jouer une carte de sa main pour soit en utiliser les points d’opérations soit en utiliser la capacité (si cette carte est de sa couleur). Ces dernières sont assez nombreuses.

Pourtant, cette mécanique très simple cache une grande amplitude d’actions possibles. D’une part, toutes les cartes traiteront d’un événement historique réel et donneront lieu à de profonds retournements de situation. D’autre part, les points attribués permettront le recrutement, le déplacement (qui pourra mener directement à l’affrontement), la prise de contrôle politique d’une zone vierge, voire d’une zone ennemie occupée par vos troupes.

Certains de vos déplacements déclencheront également des combats. Lorsque cela arrive, vous offrez toujours le choix à votre adversaire de se replier ou bien même d’intercepter avec une autre armée à proximité. Il faudra donc savoir lire le jeu de votre adversaire placer vos troupes avec discernement.

Ces combats, décomposés en heures, sont fort simples à gérer. Vous piocherez autant de cartes de batailles que la puissance de votre armée vous le permettra et une partie de bluff se jouera entre les 2 joueurs jusqu’à ce que l’un des 2 soit contraint d’abdiquer. Généralement, les combats que vous choisirez de mener seront les combats dont l’issue ne fera pas de doute pour vous. Le hasard n’est que peu présent.

L’essence du jeu se trouve donc dans ces mécaniques et vous en ajoutera quelques autres comme les batailles navales dans le scénario prévu pour la première guerre punique. En somme, de belles heures de partie en perspective.



Ce que j’ai aimé :
- Le thème très présent donne très envie de s’intéresser à l’histoire de ces guerres puniques ;
- Les cartes qui peuvent être utilisées de plusieurs manières ;
- La variété des cartes tactiques (une centaine) ;
- La rejouabilité grâce aux nouvelles mécaniques apportées par le scénario d’Hamilcar ;
- La tension au long du jeu grâce aux évèbements de cartes qui peuvent réellement retourner la partie. (des cartes évènements sont ajoutées à la pioche au fur et à mesure de la progression)